S02-E08 De Mas Dalat à Mas de Vers: le "cagnard" lotois
Comme à notre habitude, nous sommes les derniers à quitter le gîte d'Estelle ce matin.
Avant de partir, Xavier pèse nos sacs: 12kg pour le sien et 7,8kg pour le mien. 8h45 il faut partir car l'étape comporte 26km.
Mon genou ne veut pas se déplier ce matin, alors je sors l'artillerie lourde: anti-inflammatoire, pommade et genouillère.
En plus la météo prévoit des températures de 30 degrés, enfin nous n'allons pas nous plaindre, après le déluge de pluie du début de semaine !
Après 3km nous arrivons à Limogne en Quercy, où se tient un joli petit marché dominical devant l'église. C'est dimanche et demain a priori il n'y aura rien sur le chemin pour se ravitailler, alors nous effectuons des courses: à la boucherie classée au Gault et Milhau (rien que ça !) des salades et des farçous, sur le marché un "pastis" et des "limognettes" à la vanille et au citron, sorte de zezettes du coin.
Nous reprenons la route, nos sacs bien lestés de ces emplettes, il commence à faire bien chaud, nous dégainons chacun notre tube de crème solaire si longtemps oubliée au fond du sac.
Nous rejoignons à un carrefour Fabrice et Maxime, partis avant nous.
Plus loin, nous retrouvons Cécile et Solène qui discutent avec des gens du cru: c'est dimanche, les gens prennent le temps...
Dernier pique-nique partagé avec eux dans une clairière au bord du chemin.
Puis nous repartons devant car il nous reste 9km alors que eux s'arrêtent au village de Bach, tout proche.
14h00 le "cagnard" cogne. C'est le nom que donnent les lotois à la chaleur écrasante des après-midis d'été.
Les cigales chantent à vous assourdir.
Sur le chemin, nous retrouvons des aménagements réalisés par l'association "1000 mains à la pâte" qui restaure et met en valeur les constructions bordant le Gr65: murets de pierres sèches, caselles (sortes de bories), bancs...
A un carrefour, un banc en pierres sèches appelle pour une pause à l'abri du "cagnard". Passe un agriculteur sur un tracteur qui va retourner les foins coupés dans le pré en face. Il nous explique qu'il est membre actif de l'association et qu'il a contribué à la réalisation du banc où reposent présentement nos postérieurs fatigués.
Nous repartons. Les 5 derniers kilomètres sont difficiles sous cette chaleur.
Nous arrivons enfin au gîte Poudally, niché dans un écrin de verdure.