S02 - E06 De Saint-Etienne-Vallée-Française à Saint-Jean-du-Gard pour certains…. Village de Mialet pour d’autres…. Kilométrage variable

Une fois les gars embarqués dans la charrette de Didier pour rejoindre la vallée, nous les filles nous avons été très raisonnables et avons rapidement regagné nos petits lits de poupées à l’étage de la bicoque en bois.
Je dois d’abord préciser qu’il fallait faire la vaisselle après le dîner et que les garçons s’y sont collés sans rechigner!

Chaleur étouffante à l’étage, on vire les couettes et on ouvre les fenêtres dans l’espoir de récupérer un mince courant d’air…
Tout est de travers dans la baraque, à commencer par le plancher: Claudine penche à droite, Coralie glisse au fond du lit, moi j’ai le lit du milieu, ça semble à peu près de niveau.
Dans la nuit, je dois descendre au petit coin, j’ai bu toute la bouteille d’eau car la brise tant espérée n’est jamais arrivée jusqu’à nous (a-t-elle existé à tout le moins?)
Il faut s’armer de courage et de patience, franchir l’épreuve du premier escalier (de travers) à la lueur de la lampe du téléphone, puis virer à gauche à 45 degrés pour descendre les dernières marches.
Arrivée en bas, un moment de panique: la porte donnant sur la terrasse et la forêt de châtaigniers est grande ouverte. Vais-je me retrouver nez-à-nez avec un animal ou autre créature peuplant ces contrées?
6h15 Réveil - Didier nous redescend à 6h50 pour prendre le petit déjeuner avec les gars. Nous quittons la maisonnette des-enchantée sans regret (Claudine a entendu des pas dans la nuit….)

Nous retrouvons les gars qui ont fait une virée nocturne pour aller voir les cèdres dans le parc du château au dessus du village. En tout cas, ils sont bien guillerets de bon matin, petit-déjeuner bruyant, les 2 autres occupants du gîte ont dû nous trouver bien discrets….
Le parc du château
Après avoir rempli le tiroir-caisse de Didier (et les bières Lidl à 3 euros pièce et la taxe de séjour en espèces a-t-il bien précisé!), nous quittons ce tranquille village cévenol.
Très belle Mairie toute en pierre à la sortie.

Nous franchissons à nouveau le Gardon Saint Martin pour entamer une montée de plus de 7 kilomètres jusqu’au col Saint Pierre à 596 mètres.

Bon là inutile de vous mentir, toute cette matinée a été pour moi très difficile avec de grosses côtes raides suivies de descentes dans des caillasses.


Coralie et Frédéric s’avancent, ils doivent récupérer les clés de leur voiture à l’hôtel à Saint Jean du Gard avant 13 heures.
Nous suivons péniblement derrière par les montagnes russes de cette portion de chemin.


Et pour couronner le tout, l’arrivée sur Saint Jean se fait sur plus d’1 kilomètre par le lit d’un ruisseau asséché avec des cailloux coupants des racines et de hautes marches.
Tout en cheminant, mon idée est faite: je m’arrêterai à Saint Jean et finirai la route pour Alès en bus. D’ailleurs c’est à cet endroit que s’est terminé le voyage de Stevenson, donc le contrat est rempli.
En attendant nous nous attablons tous les 7 à une belle terrasse pour partager un dernier repas avec les poitevins qui ont une longue route à faire pour rentrer.

À leur tour, les marcheurs repartent à 15h15, il leur reste 6 kilomètres à faire dans la chaleur… Il ne reste plus que Claudine pour représenter le groupe des filles, bravo Claudine !


Je reste à flâner dans la ville: la maison rouge (ancienne filature de soie transformé en musée), la tour de l’Horloge, le temple…. Et puis je vais faire les courses pour le soir car pas de repas au gîte de Mialet, il faut faire la popote…
Au final, je n’ai pas eu besoin de prendre le bus (et heureusement car j’étais plus chargée que la pauvre Modestine entre mon sac à dos, mon cabas du Super U plein de melon, pâtes, lardons saucisse tarte aux pommes….)
C’est Mathieu un copain d’enfance de Xavier qui habite à Uzès et qui vient nous rejoindre le soir qui a fait un minuscule détour pour venir me chercher…





