S02 - Épilogue

Après cette semaine intense sur le chemin de Stevenson, de Chasserades à Alès, il est temps de tirer le bilan de cette aventure partagée. Huit marcheurs, huit tempéraments, une camaraderie solide forgée à chaque pas.
Au bout de 166 km nous avons terminé le Chemin de R. L. Stevenson avec 4847 m de dénivelé positif et 5840 m de dénivelé négatif.
Nous avons affronté des montées épiques, des chemins caillouteux et même des orages. Nous avons ri à chaque gorgée de bière, partagé chaque mot échangé avec un hôte, tramé nos souvenirs à chaque halte.
Cette semaine n’a pas été qu’une succession de kilomètres. Elle a été un tissage de personnalités, de défis et de souvenirs. Dans chaque montée, chaque baignade, chaque bière partagée, nous avons tissé une histoire commune.
Merci à vous tous : Marie-France, Coralie, Frédéric, Sylvain, Claudine et Bernard d’avoir été plus que des compagnons de route : de vrais partenaires d’aventure.
Notre chemin s’achève. Il nous reste les traces sur nos cuisses, les photos, les rires, et un sentiment durable : on l’a fait, ensemble, jusqu’au bout. Le chemin continue… dans nos souvenirs.





















Un peu de botanique










La légende de la Vieille Morte
La légende de la Vieille Morte est sans aucun doute une des plus célèbres et des plus cruelles légendes des Cévennes.
En des temps très reculés, une fée avait élu domicile au sommet du Mont Mars. cette fée avait parfois de violentes sautes d'humeur, ce qui lui avait valu le qualificatif de "méchantasse".
on raconte que malgré son âge avancé, une femme veuve des environs de Saint-germain-de-Calberte, avait commis une faute et mis au monde un enfant. Pour la punir, la fée locale la condamna à arracher de ses mains une énorme pierre des flanc du Mont des Laupies (grosses pierres plates) et à errer sans trève jusqu'à sa fin, avec son enfant, son fardeau, son chien et son âne. lourdement chargée la vieille part, mais l'enfant trop frêle encore pour supporter les fatigues d'un tel voyage, meurt bientôt au col dénommé Plan-de-Fontmort (d'éfont mort).
Le chien tomba dans une fosse dite"Cros del chi". La pluie tombant comme elle sait tomber en Cévennes ,la vieille s'abrita à "Escota se plou" (écoute s'il pleut). Continuant sa course que rien ne devait interrompre, la pauvre femme s'engage dans la vallée où coule le ruisseau affluent du Gardon de Saint-Germain. Arrivée au sud du village, elle veut franchir la rivière, mais l'âne perd pied et se noie d'où le nom de Négase (noie âne) qui est resté à ce lieu.
Quant à la vieille elle s'endormit sur une crête appelée depuis "mortdeson" (mort de sommeil), puis tenta de continuer.
Poursuivant péniblement son chemin, écrasée par le poids de sa pierre, la vieille entreprend l'ascension de la montagne. Avant d'atteindre le sommet, épuisée, elle abandonne son fardeau qui se transforma en menhir.Pleurant de terreur, et faisant naîtrede ses larmes le "valat de las Gotas"(ruisseau des gouttes), la vieille arrive alors au sommet de la montagne où elle est tuée par la fée sans pitié. La montagne porte aujourd'hui le nom de la "Vieille morte" : un rocher est encore désigné sous le nom de "Pierre de la Vieille".


L’histoire du livre de R. L. Stevenson, Voyages avec un âne dans les Cévennes, racontée :